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La mort d'Ilsa

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Message par Lionel Mer 16 Sep - 21:42

L'origine de mon personnage, La Fouine. Une gamine psychopathe et spécialiste des poisons et de la torture !

AVERTISSEMENT SÉRIEUX : cette histoire est violente et pourrait être difficile pour certaines personnes. Si vous êtes sensibles, ne vous lancez pas dans sa lecture.

Lionel
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Message par Lionel Mer 16 Sep - 21:43

"Belladonne. Peut être réduite en poudre pour faire partie de préparations contre les problèmes de digestion. Toutes ses parties sont toxiques ! Et ça, c'est de l'aconit. L'une des plates les plus dangereuses du monde !
- Excellent Ilsa. Vraiment très bien. Quand tu connaitras bien les plantes, je pourrai t'apprendre à les utiliser pour soigner, comme moi. D'accord ?
- Oh oui maman !!!"
La petite fille rangea les plantes dans un petit sac de toile, puis leva silencieusement les yeux vers sa mère.
- "Allez viens mon cœur. On rentre à la maison, on a assez de plantes".
C'était une bonne nouvelle. Ilsa n'aimait pas trop la forêt. Tant qu'elle restait près du village, ça allait. Mais là, elle et sa mère avaient beaucoup marché. Elle était fatiguée, et ici la forêt était sombre et inquiétante. Elle croyait voir des hommes bêtes derrière chaque arbre, des monstres dans chaque buisson. Sa main se porta sur sa petite arbalète. Un cadeau pour ses huit ans. Elle savait bien s'en servir, mais cela ne suffisait pas à la rassurer.

Heureusement maman était là. Elle sentait toujours quand son enfant était inquiète, et elle lui prit la main.
"N'ai pas peur Ilsa. Répète ta prière avec moi. "Sigmar protège l'empire, Taal garde la forêt, et Shallya protège tous les petits enfants.".
L'enfant répéta la prière. Les mots et surtout la main de maman la rassurèrent un peu. Quand enfin elle arriva dans les bois proches du village, elle ne tremblait plus depuis longtemps.
Enfin, elle vit la maison, et papa. Papa était en train de s'occuper du jardin. Elle courut vers lui. Il l'entendit courir, se retourna, brandissant sa bêche. Vieux réflexe du Kossar kislévite qu'il avait été, jusqu'à ce qu'il rencontre maman. Mais quand il reconnut sa fille, il lâcha son outil. Ilsa se jeta dans ses bras, il la souleva, et la fit tourner en l'air. Puis maman arriva, avec un grand sourire, et embrassa papa. Depuis les bras de son père, l'enfant fit un câlin à sa mère.
La fillette riait. Elle était heureuse.

Ce fut la dernière fois.

Lionel
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Message par Lionel Mer 16 Sep - 21:45

Il faisait encore nuit quand elle fut réveillée en sursaut. Quelqu'un essayait d'enfoncer la porte. La petite était terrifiée, mais pas papa. Ses vieux réflexes reprirent le dessus. En un éclair, il saisit sa hache et se prépara.

Maman, elle, courut vers l'enfant et l'attrapa. Elle l'entraîna vers le fond de la salle, renversa une table. Le bruit des ustensiles se brisant au sol s'ajouta à celui des coups sur la porte. Et de ses craquements. L'enfant était terrifiée, elle pleurait et hurlait.
"Prends ça, Ilsa. Charge-la !!!" dit la voix de maman. L'enfant sentit un objet familier dans ses mains. Son arbalète. Machinalement, toujours pleurant, elle remonta le mécanisme. Maman avait posé les carreaux contre elle. Elle en prit un, le plaça sur l'arme, et visa la porte. A travers les larmes, la maison était floue et mouvante. Maman était là, tout contre elle, une dague à la main. La dague luisait : maman avait dû l'enduire avec quelque chose.

La porte se brisa. La fillette sursauta, pressa la gâchette : à un pas de la porte, un des pots de maman éclata.

C'est alors que les leçons de papa reprirent le dessus. La fillette comprit qu'elle venait de rater son tir, de gâcher un carreau. Alors elle se calma, sécha ses larmes, et commença à recharger. Elle devait viser juste pour tuer les monstres de la forêt qui attaquaient la maison. Papa, lui, se battait. Lui aussi avait retrouvé son instinct de vétéran. Le premier qui passa la porte fut fauché par la hache. Le deuxième tenta de frapper, mais papa esquiva le coup, cria dans sa langue, et frappa à nouveau : une deuxième silhouette s'effondra.
La troisième fut projetée en arrière par le carreau d'Ilsa.

"Bien joué kroshka !" cria papa, dans sa langue. Une nouvelle silhouette s'avança. Papa s'élança. Il y eut un éclair, une détonation. Un liquide chaud aspergea la fillette. Un liquide chaud, avec des morceaux, comme quand maman pressait des baies.

Et papa s'effondra. Maman cria. Un homme s'avança, avec une torche. Ce n'étaient donc pas des monstres, mais des humains. Mais papa ne se relevait pas. Il lui manquait un bout de la tête… Il ne se relèverait jamais.

Maman s'élança vers l'homme à la torche. Dans l'autre main, il tenait un pistolet. Le pistolet qui avait tué papa. Un autre homme se jeta sur maman, une grande brute aux cheveux rouges. Maman essaya de le frapper, mais ne lui fit qu'une égratignure : il lui attrapa le poignet, lui tordit. Maman poussa un cri et lâcha la dague.
Ilsa était toujours cachée derrière la table. Elle plaça un carreau dans le rail, se leva, et… l'homme à la torche la saisit par le col, et la jeta au sol. L'arbalète lui échappa des mains, se déclencha, et le carreau partit se briser à la base d'un mur. Un autre homme attrapa l'enfant. Elle se débattit, mais rien n'y fit. Il était trop fort pour elle.

L'homme roux s'effondra, mort empoisonné. Mais l'homme à la torche s'avança vers maman :

"Je suis Arthus von Liebenbartz, répurgateur. Au nom de Sigmar, je t'arrête, sorcière. Fouillez la maison."

"Sauge, ortie, écorce de saule… En apparence, des herbes médicinales… Tu caches bien ton jeu sorcière. Mais avec ça, tu es cuite. Je veux dire, littéralement." Il brandit un sac de toile. La fillette cria : "Non ! ça c'est à moi, pas à maman !!!" mais l'homme n'écoutait pas. "Belladonne, aconit, cigüe… de quoi tuer plusieurs hommes. ! Et en plus, tu apprends tes arts impies à cette enfant ! Emmenez-les à Altdorf."

Ilsa ressentit une intense douleur à la base du crâne, puis tout devint noir.

Lionel
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Message par Lionel Mer 16 Sep - 21:46

Elle fut réveillée par les cris de sa mère. Des cris de douleur, de souffrance. Elle aurait voulu courir, aider sa mère, mais elle était enfermée dans une cellule. Elle tenta d'enfoncer la porte, de tordre les barreaux, mais ne parvint qu'à se faire mal.

Plus tard, le répurgateur vint la voir à son tour. Puis ce fut la nuit. Le lendemain se passa de la même manière. Puis le jour suivant. Puis le jour suivant. Pendant une semaine.

Après quoi on l'emmena à l'orphelinat. Elle y fut accueillie par des femmes toutes de blanc vêtues. Des disciples de Shallya. Les sigmarites donnèrent aux shalléennes son arbalète, et d'autres objets qui venaient de la maison : "Vendez ces trucs. Ça paiera son séjour.".
L'une des femmes en blanc lui expliqua le fonctionnement de l'orphelinat. Elle comprit vaguement qu'elle devrait participer aux tâches ménagères, sans quoi elle ne serait pas nourrie. Mais elle écouta d'une oreille distraite, et ne répondit rien. Elle n'avait plus parlé depuis la première visite du répurgateur, quand elle lui avait demandé d'arrêter, et qu'il n'avait pas écouté.

Le premier jour, on lui ordonna de nettoyer le sol. Elle refusa de bouger, et passa la journée assise par terre, un seau et une brosse posés à côté d'elle. Elle ne reçut aucune nourriture.

Le deuxième jour, le même manège recommença. Elle aurait voulu continuer, mais elle avait trop faim. Faim comme jamais. Alors le troisième jour, elle céda, prit la brosse, et frotta.

Le quatrième jour, elle dut faire la lessive. Le cinquième jour, elle fit la poussière des meubles.
Le sixième jour était apparemment un jour saint : pour leur changer les idées, les enfants furent emmenés à l'extérieur de la ville. Ils passèrent la journée dans les bois tout près de la cité. Les enfants étaient heureux. Beaucoup jouaient, couraient, grimpaient aux arbres. D'autres écoutaient, assis en arc de cercle, les histoires contées par les adultes. La fillette, elle, restait seule et silencieuse.
Durant toute la matinée, elle resta assise. Puis elle se leva, et commença à cueillir des fleurs, comme d'autres enfants. Elle en fit un magnifique bouquet. Les shalléennes en furent ravies : enfin, Ilsa se comportait comme une petite fille ! Elle reprenait goût à la vie.

Le septième jour, on lui annonça qu'elle aiderait aux cuisines. Pour la première fois, les shalléennes la virent sourire.

La nuit même, tous les adultes et les enfants de l'orphelinat souffraient de maux de ventre et de vomissements incontrôlables. Sauf la fillette qui, fatiguée, s'était couchée avant le repas. Elle profita du chaos pour récupérer son arbalète, les carreaux, ce qui restait de son bouquet, et s'enfuit.

Durant trois jours, elle survécut en utilisant son arbalète pour chasser des pigeons, des rats, des chats ou des chiens… qu'elle mangeait ou revendait. Elle sortait parfois de la ville pour cueillir des plantes, qu'elle revendait aux apothicaires. La nuit, elle dormait dans la rue, ou lorsqu'elle était chanceuse dans une maison abandonnée.

Un matin, la ville bruissait d'une agitation particulière. Elle écouta les conversations : on parlait d'une exécution. On allait bruler une sorcière, capturée dans un village à proximité. Une meurtrière mariée à un barbare kislevite.

La fillette suivit les gens, qui se rendaient par dizaines, par centaines, sur une place. Grimpant à un arbre, elle aperçut une estrade, sur laquelle du bois et de la paille avaient été entassés. Un poteau en émergeait. La foule grossissait d'instant en instant. Puis elle commença à entendre une rumeur, un cri collectif, qui montait. Encadrée par des gardes et des sigmarites, une carriole s'avança. Elle transportait maman. Couverte de croûtes, amaigrie à l'extrème, pleine de cicatrices. Et le répurgateur. La foule insultait maman, lui lançait des fruits et des œufs pourris, et parfois des pierres.
Les gardes se placèrent autour de l'estrade, et deux d'entre eux la portèrent sur l'estrade. La poupée de chiffon que la fillette avait laissée à la maison aurait eu plus de force que maman.
Le répurgateur parlait. Il parlait de blasphème, de meurtre, de débauche, il disait des tas et des tas de mensonges sur maman. La fillette n'écoutait pas, et ne comprenait pas tout. Elle n'avait d'yeux que pour maman. Pourquoi tous ces gens lui en voulaient tant ? Au village, c'était elle qui soignait tout le monde, et qui aidait les bébés à naître.

Soudain, il y eut du mouvement devant l'estrade. Une jeune dame, blonde et grosse, força le passage des gardes, et commença à parler très fort avec le répurgateur, en faisant des grands gestes. Puis le répurgateur baissa les bras, et la dame alla parler à maman. Elle avait l'air de lui parler gentiment. Elle était habillée en noir, sûrement une prêtresse de Morr. Elle était bien la seule adulte ici à avoir l'air gentille avec maman.

Et maman lui parla à l'oreille, et la prêtresse regarda dans sa direction. L'enfant se cacha un peu derrière l'arbre. Mais elle vit tout de même ce qui suivit. Le répurgateur sortit une dague, et s'avança vers maman. Pour blasphème, il lui coupa la langue. Puis il lui dit qu'elle avait manipulé des poisons, et il commença à lui couper les mains.

C'en était trop. La fillette attrapa son arbalète. Elle était trop loin, elle devait se rapprocher, et commença à se faufiler entre les gens. C'était dur. Les gens étaient nombreux. Ils ne faisaient pas attention à elle, ils étaient tous en train d'insulter maman, de la traiter de sorcière, de lui crier de mourir.
Enfin, elle arriva au premier rang. Les gardes étaient trop occupés à repousser la foule, et ne l'avaient pas remarquée Le répurgateur était en train de parler, il lui tournait le dos. Il avait une torche à la main. Encore.
Maman ne pouvait pas la voir. Elle avait les yeux crevés. Elle ne pourrait plus jamais lui dire qu'elle l'aimait, elle avait la langue coupée. Plus jamais lui faire de câlins, ses mains tranchées étaient posées sur le bûcher. Maman était entourée par les flammes, elle commençait à tousser.

La fillette brandit son arbalète vers le dos du répurgateur.

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Message par Lionel Mer 16 Sep - 21:47

La prêtresse s'interposa. Elle priait, en regardant la fillette, et en faisant "non" de la tête. La fillette fit un pas de côté, mais la prêtresse aussi. Alors l'enfant commença à écouter la prière :
"Et quand le premier enfant du monde demanda à Morr le droit de rejoindre ses parents décédés, Morr le lui refusa, et dit : Tes parents veulent que tu survives. Tu les rejoindras un jour, mais tu as encore des choses à vivre sur cette Terre. Et l'enfant comprit et s'en alla."

Alors l'enfant comprit et s'en alla. Elle passa le reste de la journée et toute la nuit suivante à pleurer.

Le lendemain, elle avait pris trois décisions. La première : elle ne pleurerait plus jamais. La deuxième : plus aucun dieu, jamais. Sigmar avait tué ses parents, Taal ne les avait pas protégés, Shallya avait voulu faire d'elle son esclave. Pour la troisième promesse, elle partit chercher des plantes dans les bois.

Il lui fallut deux semaines pour retrouver sa trace, un mois pour qu'une occasion se présente.

Un soir qu'Arthus von Liebenbartz, répurgateur de Sigmar, marchait seul dans une rue déserte d'Altdort, il ressentit soudain une vive douleur dans le dos. Instinctivement, il se retourna, dégainant son épée, tout en retirant de son dos le carreau d'arbalète. Le choc avait été rude, mais il avait une bonne cotte de maille, et la blessure était légère.

En se retournant, il ne vit qu'une gamine, aux cheveux blonds sales et en bataille, le regard sinistre dans ses yeux en amande. La gamine se tenait à quelques mètres, une arbalète de poing à la main, et comptait à rebours. "10… 9… 8…" Il la reconnut.

"C'est toi !"
7…
"Tu n'est qu'une sorcière. Tu vas mourir, comme tes parents !!!"
4… 3…

Le répurgateur leva son arme, se précipita sur l'enfant. Il s'apprêtait à frapper quand l'enfant arriva à zéro. Elle n'avait pas bougé d'un pouce.

Un violent spasme le traversa. Il lâcha son épée, et tomba à la renverse. Il était paralysé, mais vivant. La fillette sortit sa dague. La posa contre l'œil du répurgateur. Puis elle l'enfonça. Elle recommença avec l'autre œil. Puis elle parla :

"Ça, c'était pour papa."

Elle enfonça sa main dans la bouche de l'homme, et en tira sa langue, qu'elle coupa. La paralysie était telle que le répurgateur ne pouvait pas même crier.

Elle savait qu'elle n'aurait pas assez de force pour trancher les mains de l'homme. Elle se contenta de planter la dague dans les mains.

"Ça, c'était pour maman."

Puis elle laissa la dague glisser sur le torse, puis le ventre de l'homme. Puis le bas-ventre. Elle enfonça la lame. Une fois, puis deux. Puis dix. Et encore, et encore, et encore.

Quand elle cessa, l'homme était mort depuis longtemps, et la fillette était essoufflée, couverte de sang et de sueur. Le bas-ventre n'était plus qu'une bouille.

"Et ça, c'était pour Ilsa."

Elle fouilla le corps. Elle savait ce qu'elle cherchait, et trouva vite le pistolet, la poudre, et les munitions qu'elle voulait. Alors, la fillette se redressa, et contempla son œuvre. Et elle éclata de rire, pour la première fois depuis si longtemps.

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Message par Lionel Mer 16 Sep - 21:47

Elle continua à vivre dans les rues d'Altdorf. Elle continua à chasser les animaux, à cueillir des plantes, mais il lui arrivait aussi de tuer des adultes pour leur prendre leur bourse. Elle aimait les faire souffrir, comme elle avait souffert le jour du bûcher.

Presque un an après la mort du répurgateur, tout changea. La fillette était en train de fouiller une maison, dont le propriétaire venait de mourir d'un carreau d'arbalète dans la gorge. Soudain, elle entendit des voix au rez-de-chaussée.
"Quelqu'un nous a devancé, on dirait.
- Allons vérifier à l'étage. Faites attention !"

La fillette était bloquée. Mais elle allait se battre. Elle se recroquevilla dans la chambre, à l'opposé de l'escalier, et chargea son arbalète. Quand le premier homme atteint le haut de l'escalier, elle tira. Dans un réflexe fulgurant, l'homme parvint à esquiver, mais pas entièrement : le carreau avait tracé une longue estafilade sur son flanc.

L'homme poussa un juron.
"C'est une putain de merdeuse. Viens là, sale petite fouine !!!"
L'homme voulut courir vers l'enfant. Son rythme cardiaque s'accéléra, répandant le poison dans son corps. En quelques instant, il atteint le cœur, et l'homme frappé par une douleur fulgurante tomba à quatre pattes. Quand il voulut se relever, un second carreau en plein torse l'acheva.

Un autre homme entra, se jeta sur l'enfant. Celle-ci se réfugia dans un angle de la pièce, l'air terrorisée.
"Alors là, tu viens de faire une erreur. Tu vas crever." Il attrapa la fillette, la souleva contre le mur, et commença à l'étrangler. Il eut un air surpris quand la gamine eut un grand sourire. Il sentit trop tard le canon du pistolet contre son torse, à hauteur du cœur, et mourut instantanément quand la fillette actionna la gâchette.

Il tomba lourdement au sol, tandis que la petite atterrissait souplement, avec un petit rire. Mais un troisième homme était entré. Calmement, il marchait. L'enfant sortit sa dague. Elle savait qu'elle ne pourrait pas recharger ses armes. Mais avec cette dague, une égratignure suffirait. Comme pour le colosse roux, il y a si longtemps.

"Range cette arme, petite fouine. Je ne te veux aucun mal."
Là, elle était surprise. Elle ne s'y attendait pas.
" J'aime ton style. J'aime beaucoup ton style. Tu es seule, dans ton coin. Tu gâches ton talent. Rejoins-nous, et tu feras de grandes choses !"

Quelque chose en l'homme lui inspirait confiance. Elle rengaina sa dague.
"- Très bon choix. Quel est ton nom ?"
"- Ilsa", fut-elle tentée de répondre. Mais c'était faux. La geignarde naïve qui portait ce nom était morte. Elle était morte quand la maison avait été attaquée. Elle était morte de nouveau dans les geôles, pendant les visites du répurgateur. Et morte une troisième fois en même temps que sa mère.
Elle n'était rien. Personne. Pas de nom, pas de passé, pas de parents. Alors, incapable de répondre, elle garda le silence.
"Pas bavarde hein ? Aucune importance. Ce qui compte, c'est ce que tu feras à partir de maintenant, pas ce que tu étais avant. Bienvenue dans le Grand Cercle, La Fouine."

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